(6) Mon voyage en Afrique avec la Fédération canadienne des municipalités

La nuit a été courte et je suis en retard pour le petit-déjeuner. Je dévore une omelette nature sur une baguette, trois gorgées de café noir et nous reprenons la route à 6 h 30. 

Jeudi 2 octobre, nous quittons Sikasso pour se rendre à Kadiolo, Mali. La ville de Sikasso compte environ 500 000 personnes, toute une différence avec Kadiolo, une commune rurale près de la frontière de la Côte d’Ivoire. La vie est plus difficile lorsqu’on s’éloigne des grands centres urbains.





Marché aux briques rouges

Sur la route pour Kadiolo, nous prenons un temps d’arrêt pour visiter le marché régional financé par les Suisses. Il ne sera pas utilisé jusqu'à l'inauguration qui tarde.


La construction est bien terminée, mais il a fallu des réparations à cause de l'utilisation de briques fabriquées avec de la terre rouge, avec les pluies plusieurs structures se sont effondrées. Pour résister à la saison des pluies, les briques doivent être de ciment et de sable. Les erreurs arrivent partout, pas juste chez-nous!



Un accueil chaleureux à Kadiolo

À notre entrée à Kadiolo à 9 h, le maire, le secrétaire de la Chambre de commerce, des membres du Comité aviseur, le président de la Chambre d’agriculture et celui de la Chambre des métiers et le Responsable du point focal des genres sont tous présents pour nous accueillir. Plusieurs coopératives commerciales, qui existent surtout en agriculture, nécessitent un soutien pour leur pérennité et pour générer plus de retombées économiques. 


Les femmes entrepreneuses 
transforment la noix de karité

Je remarque que l’activité agricole sous forme de coopératives est plus souvent exercée par les femmes avec des biens-faits économiques et sociales. Notre programme a permis à la ville de Sikasso de soutenir 20 coopératives, dont la transformation du beurre de karité par des femmes entrepreneuses.


Les sujets de la rencontre adresse la révision des budgets et du plan de travail. Ce plan est très ambitieux, mais l’AMBM soutient cette commune pour l'atteinte de ses objectifs. Parmi les dossiers, la consolidation agricole et la formation des femmes qui assainissent le marché. Après la réunion, nous visitons quelques démonstrations de projets. 

C’est ici que l’équipe se sépare, nos collègues Bruno et Mohamed retournent à Bamako pour repartir au Canada. Bruno prendra une journée de plus suite à l’annulation de son vol, mais retrouvera ses proches le lendemain.



Pour notre part, nous poursuivons notre route jusqu'au Burkina Faso heureusement accompagné de Sori qui nous facilite la traversée des 4 barrières frontalières. Aujourd’hui, notre horaire est chargée, nous avalons un dîner frugal de barres tendres, fruits séchés et noix dans l'auto pour arriver à 15 h à Orodara, 190 km plus loin

À Orodara, notre chauffeur et Sori, notre collègue Malien, doivent retourner au Mali. C’est toujours difficile de saluer des collègues surtout après une telle mission si loin de la maison! Pour notre part, nous devons rencontrer Aglaé pour la continuité de notre mission au Burkina Faso. Mme Aglaé Doumba est la responsable du projet à l’Association des municipalité du Burkina Faso.



L’agriculture : au cœur de la discussion

Le jeune maire nous accueil chaleureusement comme c'est coutume dans ces pays Africains. La salle est comble et les discussions sur les projets et le budget sont positives.  Nous pouvons constater que l’essence du programme est voulu et soutenu. L’agriculture est au cœur de la discussion, l’entretien et le vieillissement des arbres fruitiers est une importante problématique. Un projet de formation payante est en développement, cette initiative est prise de la ville de Vancouver.  







Projets pour les jeunes

Finalement, on nous explique un projet jeunesse mis en place pour 20 jeunes dans la région d’Obassin. Une analyse est faite pour cibler les métiers manquants dont la commune a besoin. Par la suite, 20 jeunes ont reçu une formation dans 5 corps de métiers. Ils sont tout de suite mis au travail et offrent même certains services bénévolement. Ils sont formés en peinture, plomberie, électricité pour en nommer que quelques uns. 










Après cette visite, nous filons jusqu’à Banfora où nous prenons le souper vers 20 h en compagnie du maire de cette belle commune. Puis, c'est dodo. Demain, une autre grande journée de route nous attends avec un départ à 7 h 30.                 

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